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Utérus didelphe : Elle donne naissance à deux bébés en moins d’un an

À l’âge de 20 ans, Caroline Wortman prend son premier rendez-vous chez une gynécologue. Après examen, celle-ci l’informe qu’elle a deux cols de l’utérus, et qu’elle a donc peut-être deux utérus, un phénomène qu’on appelle utérus didelphe. Cela a été confirmé quelques mois plus tard avec une échographie interne. Chez cette Américaine, les deux utérus sont complets, mais ce n’est pas toujours le cas.

“Je ne réalisais pas quelles seraient les implications. J’ai demandé à la docteure, qui m’a dit que je pourrais être infertile et que, si je tombais enceinte, il pourrait y avoir des complications et de forts risques”, raconte Caroline à SWNS. La jeune femme se fait à cette idée : “J’ai toujours su que je voulais des enfants, mais j’ai essayé de rester positive et de ne pas trop y penser. … Je savais que je souhaitais quand même être mère, mais je n’étais pas sûr de pouvoir le devenir sans passer par l’adoption, la gestation pour autrui ou tout autre intervention”.

Caroline, aujourd’hui âgée de 35 ans, a rencontré son futur mari quelques années après le diagnostic, quand elle avait 28 ans. Elle décide de parler de son utérus didelphe assez rapidement à Nate : “J’étais nerveuse. Quand nous avons commencé à nous voir, je savais qu’il voulait des enfants et je ne savais pas si je pourrais lui en donner. Mais il m’a beaucoup rassurée et n’a pas eu l’air embêté de devoir chercher d’autres options pour avoir des enfants. Il a toujours dit que ça viendrait comme ça viendrait”, explique-t-elle.

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Le couple perdure, et Caroline et Nate se marient en septembre. Très vite, ils lancent les essais bébé. “J’étais inquiète, mais on dit toujours que le stress peut rendre plus difficile le fait de tomber enceinte, donc nous avons essayé d’être heureux, détendus”, confie la jeune femme. Il faut croire que cela a fonctionné car, en avril, alors qu’elle a un rendez-vous en extérieur pour son travail, elle ne se sent pas bien et elle a une respiration courte. Elle réalise que ses règles ont quelques jours de retard, et elle décide de faire un test de grossesse.

“Quand j’attendais les résultats du test, je l’ai mis dans un tiroir pour ne pas le fixer. J’avais l’impression que j’allais m’évanouir de stress, je n’avais même pas dit à Nate que j’allais faire un test. Quand le résultat positif est apparu, j’avais plein d’idées pour lui annoncer la nouvelle, mais j’ai juste paniqué sur le moment et j’ai dévalé les escaliers pour lui montrer le test”, se souvient-elle. Le couple est heureux, ému et se réjouit d’avoir un enfant.

Une échographie leur révèle que la jeune femme est enceinte de 6 semaines. La grossesse se déroule bien, et l’utérus qui ne porte pas le bébé est simplement repoussé sur le côté au fur et à mesure de la croissance du fœtus. En janvier, la petite Josie voit le jour et ses parents sont au comble du bonheur.

Six mois se passent et, en juin, Caroline ressent des nausées alors qu’elle est avec ses parents. “J’ai pensé que c’était à cause de la façon de conduire de mon père, mais en même temps tous les symptômes ont fait sens dans ma tête et j’ai fait un test le lendemain matin”, raconte-t-elle. Quand Nate lui demanda le résultat, elle lui apprit une nouvelle à laquelle aucun des deux ne s’attendait : elle est enceinte à nouveau !

Le couple n’avait pas prévu de faire un autre bébé pour le moment, mais ils se réjouirent malgré tout. Une échographie réalisée à la suite du test de grossesse révèle que Caroline est enceinte de 4 semaines, et que le bébé est cette fois dans son autre utérus : Le bébé était assez petit à chaque fois pour qu’on puisse voir l’autre utérus et confirmé de quel côté il était – Josie était dans le droit, Brooks dans le gauche.

Malgré une grossesse normale, elle a accouché de son petit garçon le décembre prématurément. Elle pense que l’arrivée prématurée de son fils est liée au fait que, en cas d’utérus didelphe, le col peut commencer à se dilater trop tôt. Heureusement, les conséquences n’ont pas été graves pour le nourrisson, qui a passé néanmoins neuf jours en unité néonatale de soins intensifs.

Caroline est consciente que son cas est rare, ce qui a pour conséquence que les autres femmes qui ont un utérus didelphe ne sont pas forcément bien informées. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a décidé de raconter son histoire : Je ne me rappelle pas avoir lu des histoires auxquelles je pouvais m’identifier avec ce diagnostic spécifique quand j’étais enceinte, donc j’espère que cela pourra aider ne serait-ce qu’une femme. Être infertile et penser qu’on est infertile sont deux choses radicalement différentes, mais je voudrais encourager les femmes à ne pas baisser les bras si elles désirent devenir mère. … Pour les femmes qui ont le même diagnostic que moi, j espère que cette histoire retiendra leur attention et leur permettra de se dire Regarde, on avait dit à cette femme que ce ne serait pas possible et elle a eu deux bébés en bonne santé en un an, déclare-t-elle.

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